Les papyrus de la Sorbonne
Fragment de papyrus en arabe Inv.Sorb. 2344 (à gauche) et 2343 (à droite) - Institut de papyrologie de la Sorbonne

Constituée il y a un siècle, la collection de papyrus de Paris 4 Paris-Sorbonne a révélé quelques fragments des plus grands textes de la littérature antique. Une mine de documents pour les chercheurs en sciences sociales. Fondé en 1920 par l’helléniste Pierre Jouguet pour étudier les papyrus extraits de ses fouilles en Égypte, l’Institut de papyrologie de la Sorbonne est un centre de recherche, commun à Paris 4 et à l’Institut de recherche et d’histoire des textes du CNRS, doté d’une bibliothèque d’exception. Les papyrus y sont restaurés, déchiffrés, retranscrits, traduits, commentés, indexés, et publiés. Un traitement qui peut prendre des décennies. Les professeurs de l’UFR de grec de Paris 4 veillent sur la collection de papyrus. « Le grec était la langue de l’administration en Egypte pendant plus de mille ans, » rappelle Jean Gascou, directeur de l’Institut de papyrologie jusqu’à la rentrée . D’autres textes sont en latin, en arabe, en hiéroglyphes, en hiératique, en démotique ou en copte… Des papyrus dans les masques de momie Enrichie au fil des ans par les achats et les legs d’érudits, la collection Jouguet compte près de 3.000 pièces inventoriées, dont les plus anciennes remontent au IVe siècle avant J.-C. Les papyrus, certains soigneusement conservés entre deux plaques de verre, sont classés dans de larges tiroirs de métal, où apparaît parfois un masque de momie bleu et or, caractéristique du « kitsch funéraire pharaonisant d’époque grecque ». Florent Jacques, ingénieur d’étude, reconstitue comme des puzzles les papyrus extraits des tombes égyptiennes. « Les papyrus écrits à […]

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La Tombe de Padiamenopé (Tombe 33 ou TT33)
Photo : tombe 33

Lorsqu’on se rend à Deir el Bahari, sur la longue ligne droite qui mène au temple d’Hatchepsout, un peu en retrait de la route, on distingue un renfoncement au bout duquel on retrouve une porte percée dans un mur : c’est l’entrée de la tombe de Padiaménopé. Au premier abord, elle n’est pas engageante. Les voisines, au moins, ont encore leurs pylônes. Pour celle-ci, les deux pylônes ont disparu et le renfoncement correspond aux deux cours extérieures du dispositif originel. Les premières salles de la tombe ont accueilli depuis les années 1930 les dépôts archéologiques des antiquités découvertes dans la région jusqu’en 2003-2004, où l’équipe de recherche ayant obtenu l’autorisation de fouiller la tombe a du commencer par les déménager tous. La tombe date de la fin de la XXVᵉ ou du début de la XXVIᵉ dynastie (vers 650 avant JC). Avec ses vingt-deux salles souterraines réparties sur trois niveaux et ses 1062 m2 de surface, cette tombe est la plus grande jamais creusée en Égypte. Ses parois (près de 2600 m2 à l’origine) sont couvertes d’inscriptions donnant une version revue et mise à jour des anciens livres funéraires. Son propriétaire, le prêtre ritualiste Padiamenopé était, non pas un haut personnage politique, mais un savant proche des rois de la fin de la XXVᵉ dynastie et du début de la XXVIᵉ dynastie. Visite guidée de la tombe Suivez le guide et entrez dans la tombe. Dès l’entrée, on comprend qu’elle est très grande. Les salles succèdent aux couloirs et aux […]

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Top 10 des aliments les plus populaires dans l’Egypte antique
nourriture égyptienne

L’Egypte antique est connue pour sa culture prodigieuse, ses pyramides et son sphinx, ses pharaons ainsi que sa civilisation majestueuse qui résidait sur les rives du Nil. Et quand il s’agit de savoir quelles étaient les habitudes culinaires des gens dans l’Egypte ancienne, ils mangeaient beaucoup mieux que les gens de toute autre ancienne civilisation du monde. Une grande partie de l’information à propos de ce que les anciens égyptiens mangeaient et buvaient vient d’images sur les murs des tombes, offrant des plateaux et des aliments laissés dans les tombes, ainsi que quelques rouleaux d’écriture hiéroglyphique qui montrent un meilleur aperçu sur la question. La plupart des représentations concernent la culture, la recherche ou la fabrication de nourriture. De nombreux murs des tombes montrent aussi des images représentant des personnes à la chasse, la pêche ou au travail dans les champs. Voici une liste du top 10 des aliments populaires du quotidien en égyptienne antique. 10. Les volailles Les aliments à base de volaille étaient tout aussi populaire chez les gens riches que chez les paysans qui vivaient dans l’ancienne Egypte. Les volailles les plus couramment consommées sont des oies, des cygnes, des canards, des cailles, des grues, des pigeons et même des colombes et des autruches. Les pigeons, oies, canards et autres volailles apprivoisées étaient considérées comme plus populaire parmi les plus riches des anciens égyptiens, et les grues, cygnes, et autruches sauvages étaient durement gagné à la tâche pour les pauvres. Les œufs de canards, de cygnes et […]

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Le palimpseste d’Abydos
Photo : palimpseste d'Abydos

Abydos (Abidjou) est une ancienne ville sainte d’Égypte vouée au culte du dieu Osiris, et située à 70 km au nord-ouest de Thèbes. Les prêtres d’Abydos prétendaient posséder une relique de toute première importance : la tête du dieu Osiris. On y a découvert les tables d’Abydos qui mentionnent deux séries de noms de pharaons allant jusqu’à la XVIIIe dynastie. Des temples y furent érigés en l’honneur de ce dieu de la résurrection ; Sésostris III y entreprit la construction d’édifices et de temples funéraires, qui seront poursuivis, entre autres, par Séthi Ier et son fils Ramsès II. Dans la première salle hypostyle du temple d’Abydos, si on regarde au plafond, on peut apercevoir une série de hiéroglyphes assez surprenante : Si l’on prend une photo agrandie, certaines forment peuvent susciter un certain questionnement : Certaines formes que l’on peut y voir apparaitre cumulé au pouvoir de l’imagination ont donné naissance à une théorie rejoignant l’idée que le peuple Egyptien disposait à l’époque d’une plus grande technologie que celle qu’on lui reconnait à ce jour. Voici ce que certains ont l’impression d’y voir : L’explication la plus plausible est une érosion de la surface de la pierre et une retouche de certains hiéroglyphes par un roi (ici Ramsès II) pour se réapproprier le travail d’un autre (Sethi I). Des morceaux des anciens et des nouveaux hiéroglyphes se chevauchent et peuvent alors former d’étranges signes. Cette retouche est appelée  « palimpseste ». Les derniers doutes raisonnables se dissipent lorsque l’on prend connaissance des […]

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