Ma’ariv, Israël, 3 décembre
Depuis le 1er novembre 2022, la couleur noire est une denrée recherchée. Heureusement, il y en a assez pour satisfaire la demande des nouveaux partis d’opposition, des organisations judiciaires israéliennes et de la batterie d’experts et d’animateurs de radio et de télévision. Pas plus tard que la semaine dernière, à l’entrée principale de Jérusalem, un immense panneau d’affichage parrainé par l’Association des droits civiques accueillait les automobilistes se rendant dans la ville. Comme prévu, il était entièrement noir, à l’exception d’un petit éclat de lumière, faisant allusion à la manière dont l’association éclairerait la « terrible » obscurité qui s’est abattue sur nous avec la victoire de Netanyahu. Nous sommes habitués à entendre de sombres prophéties plus ou moins graves avant chaque élection sur ce qui se passera si le Likud gagne, et nous sommes conscients des exagérations. Mais cette fois, l’hystérie noir sur noir est venue après l’élection. Ce n’est pas une critique normale de la nouvelle coalition en cours de formation, mais plutôt une réticence de certaines parties du public israélien à accepter la décision des électeurs. « Le règne des ayatollahs », « la mort de la démocratie » et « la montée du fascisme » ne sont que quelques-unes des prophéties que nous entendons sortir des studios d’information télévisés aujourd’hui. De nombreuses menaces d’émeutes civiles et de désobéissance civile ont été proférées. Mais la question est : des émeutes civiles contre qui ? Contre des citoyens qui ont élu démocratiquement le gouvernement à la majorité des voix ? Bien sûr, j’ai oublié les paroles du distingué et savant député de la Knesset Ram Ben Barak, qui a tracé une ligne entre l’élection de Netanyahu et celle d’Adolf Hitler, arrivé au pouvoir par des moyens soi-disant démocratiques. Aujourd’hui, le cri d’intimidation « Ben Gvir » a largement remplacé le chant « Netanyahou est corrompu ! qui était utilisé par la gauche jusqu’à récemment. Ce dernier s’est quelque peu estompé depuis l’ouverture du procès de Netanyahu, peut-être parce que les preuves présentées au tribunal jusqu’à présent n’ont pas été à la hauteur des attentes des critiques. Et c’est ainsi que le cri « Ben Gvir » est né. Beaucoup de braves gens croient, d’un cœur anxieux, à l’avènement du fascisme et à la fin de la démocratie. Le fait qu’Itamar Ben-Gvir soit à la tête d’un parti de six membres au total, et de toute façon incapable de faire passer une seule loi à lui tout seul, ne leur vient pas à l’esprit. Les déclarations de Ben-Gvir sur le changement de ses habitudes (qui n’ont jamais été fascistes) n’ont pas aidé non plus. En effet, de nombreux Israéliens souscrivent à cette théorie de la couleur noire, et l’espoir de la gauche est que ces chiffres se multiplient et grandissent. Mais lorsqu’il s’agit des espoirs et des évaluations de la gauche, la réalité ne répond généralement pas à leurs espoirs aveugles. Non seulement le nouveau gouvernement se moquera de ses prophéties apocalyptiques. Les cris assourdissants, qui seront entendus dans les manifestations « spontanées » et bien financées devant la résidence du Premier ministre à Jérusalem, sur les ponts à travers le pays, et sur les places de Tel-Aviv, avec la multitude de drapeaux noirs, également fera le travail. Avec le temps, même les plus innocents de ces porte-drapeaux passionnés reviendront à la raison et acquerront un certain niveau de compréhension, même minime, de leur folie. – Ido Netanyahu, frère de Benjamin Netanyahu (traduit par Asaf Zilberfarb)
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