Les 73 représentants du Mouvement sadriste, le plus grand gagnant de l’Oct. 10 élections, a démissionné du Conseil des représentants, le Parlement irakien, dimanche, à la suite du legs du chef du mouvement Muqtada al-Sadr, un éminent religieux chiite. Al-Sadr a écrit que la démission était “un sacrifice de ma part pour le bien de la patrie et du peuple afin de les débarrasser d’un destin inconnu.” Le Mouvement sadriste faisait partie de l’alliance pour sauver la patrie, qui comprenait également le Parti démocratique du Kurdistan (PDK), dirigé par Masoud Barzani, et l’Alliance pour la Souveraineté sunnite, codirigée par le Président du Parlement Mohammed al-Halbousi. Mais, a noté al-Sadr dans sa déclaration, ces partenaires n’étaient plus alliés avec lui. Jeudi, al-Sadr a menacé de faire entrer son bloc dans l’opposition ou de se retirer complètement du processus politique à moins qu’un gouvernement majoritaire national ne soit formé. Les différends persistants entre les partis chiites au cours des derniers mois ont entravé la formation d’un nouveau gouvernement irakien, le Parlement de 329 sièges n’ayant pas élu un nouveau président à la majorité des deux tiers requise par la constitution. Un président élu est nécessaire pour nommer le Premier ministre, qui sert ensuite de chef du nouveau gouvernement. Les rivaux pro-iraniens d’al-Sadr souhaitent que le nouveau gouvernement inclue tous les blocs politiques, comme ce fut le cas dans tous les gouvernements irakiens successifs depuis 2003.